La symbiose industrielle est un réseau d'entreprises maillées entre elles par des échanges de matières, d'énergie, de ressources ou d'expertises — échanges qui sont appelés « synergies ». L'économie circulaire vise à éliminer la notion de « déchet » en réintroduisant les résidus en fin de vie d'une entreprise dans le cycle de production d'une autre entreprise. En résumé, on crée les conditions propices à ce que les restes d'une certaine filière industrielle ou commerciale puissent devenir les ressources d'une autre, le plus facilement possible.
Le Comité 21 Québec et la MRC de Beauharnois-Salaberry cherchent à développer une symbiose industrielle encourageant l'économie circulaire. Elle porte le nom de Montérégie circulaire. Le sujet ne concerne pas que les grosses usines manufacturières, mais toute entreprise qui a des intrants et des extrants.

Axe 1 de 5 des recommandations : documenter et cibler davantage les secteurs d'activités principaux de la région
- Les produits chimiques font partie des principaux intrants et sortants dans la MRC. Une mutualisation des achats et de la gestion des matières résiduelles permettrait aux entreprises de ce secteur de profiter d'importantes économies d'échelle. Cette stratégie minimiserait également les impacts environnementaux face aux transports issus de la décentralisation des activités ;
- Le secteur de la fabrication des produits en caoutchouc et en plastique enfouit beaucoup de résidus. Il est donc proposé de développer la récupération et le recyclage des plastiques industriels. Le travail du Groupe d’actions plastiques circulaires (GAPC) serait une référence pertinente pour ce point ;
- Les entreprises en transformation de métaux, telles que la CEZinc, influencent significativement la consommation industrielle dans la MRC. De par leur pouvoir d'influence, leur transition vers des procédés encore plus écoresponsables pourrait pousser de nombreuses autres entreprises à suivre le mouvement ;
- Le territoire accueille un nombre important d'entreprises en des meubles et produits connexes, mais vu qu'il s'agit d'organisations relativement modestes, elles auraient intérêt à mutualiser leurs équipements et leur approvisionnement, afin de réduire les impacts liés à la production et au transport.
Le diagnostic territorial a été réalisé par les experts du Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTÉI) et du Comité 21.

« Astenjohnson s’est engagé à devenir une entreprise durable et a déployé de nombreuses initiatives dans les dernières années afin d’y arriver. Dans l’optique de réduire nos déchets de production, nous avons demandé l’aide du comité 21 afin de trouver des solutions pour la gestion de nos matières résiduelles. »
« Nous avons eu le plaisir d’être accompagnés par l’équipe du Comité 21 afin d’analyser notre flux de matières résiduelles. Cela nous a permis de mieux estimer les coûts engendrés par nos déchets et les possibilités de symbiose industrielle à travailler. Pelican International souhaite être proactif dans la mise en place d’actions pour réduire nos matières envoyées à l’enfouissement. »

Le Comité 21 a identifié des résidus manufacturiers à haut potentiel et a développé un partenariat avec Multifeutre du Québec Ltée. Un appel de proposition a ensuite été lancé aux artistes pour trouver des projets pouvant mettre en valeur ces résidus.
Le feutre ainsi été utilisé pour créer des panneaux acoustiques ou autres créations.
Photos : L'art de capter par Josiane Farand
